Avec un "Greeter"

Le correspondant de presse est intarissable, le contact humain instantané. « Toujours à la rencontre des gens, c’est ainsi depuis toujours ». Bruno, qui avoue son péché de bavardage, s’engage très vite au service des autres. Clubs de sport, kermesse locale, coup de main ça et là.., le jeune homme ne se ménage pas. Était-il programmé pour devenir commerçant dans son village natal de Racquinghem avant de s’installer à Aire-sur-la-Lys, au milieu de l’ancien axe qui reliait Calais à Arras ? « Je suis une sorte de grand voyageur du pays d’Aire, à pied ou à vélo », sourit notre incorrigible bavard. Alors Greeter, Bruno ne pouvait passer à côté d’une telle opportunité. Il rassasie en effet sa passion d’expliquer et de faire découvrir celle qu’on appelle parfois la « Belle du Pas de Calais », à la frontière entre Flandre et Artois.

Dix mille habitants, Aire-sur-la-Lys, 3e commune en superficie du Pas-de-Calais, est aussi remarquable par ses trésors patrimoniaux et culturels. La collégiale Saint-Pierre est classée, comme le magnifique bailliage ou l’élégant beffroi inscrit au patrimoine de l’Unesco.

Vingt-trois monuments historiques dans la ville ! L’ensemble, marqué du sceau de Vauban, baigne dans une atmosphère unique faite d’eau et de vieilles pierres, regorge de petits secrets. L’andouille, fêtée en septembre, est au panthéon des meilleures tables locales, fabriquée par tous les charcutiers airois. Notre sympathique Greeter met l’eau à la bouche. Rien que d’en parler ! Il vous propose de découvrir son coin de vie en cheminant le long de la Lys, mère nourricière d’une cité plus que millénaire.

Denis vit à Saint-Omer depuis (presque) toujours, et il connait la ville comme sa poche ! Pour découvrir la cité médiévale au riche patrimoine, aux ruelles pavées et aux places animées, il suffit de le suivre.

La Cathédrale Notre-Dame, le jardin public, le Moulin à Café, les vestiges de l’Abbaye Saint-Bertin… les joyaux de Saint-Omer n’ont aucun secret pour lui, mais le plus passionnant reste de parcourir en sa compagnie les petites rues et passages méconnus de la ville, où l’on rencontre parfois des trésors.

On apprend à reconnaitre les maisons typiques audomaroises, on découvre dans les vieux quartiers une église romane du 11ème siècle, on remarque les détails architecturaux des différentes bâtisses… Avec Denis, la grande Histoire se mêle aux petites anecdotes de quartier. A chaque coin de rue, on revit avec lui le Saint-Omer de son enfance, qu’il évoque avec tendresse et humour. Il aime dire qu’il lui faudrait plusieurs journées pour vous faire découvrir la ville !

Philippe Fayeulle est plutôt du genre baroudeur. Avec sa femme, il part en camping-car sillonner les pays d’Europe. Autant dire qu’il est habitué à rencontrer des inconnus et à s’adapter à la situation. Même s’il a la bougeotte, son port d’attache se trouve dans le petit village de Vaudringhem, situé non loin de Saint-Omer.

Doté d’un humour caustique, il se fera un plaisir de partager l’une de ses passions : le tir à l’arc sur perche verticale. « Cette tradition flamande instaurée par le Duc de Bourgogne est méconnue. Depuis trente ans, nous faisons partie des Archers de la Société Saint-Georges de Watterdal. Je propose une initiation et baptême. Sortez des sentiers battus et venez piétiner nos vertes ‘pâtures’ parsemées de ‘bousats’. »

Côté balade, Philippe en a « vingt-cinq mille ». Un petit panorama, placé au-dessus de Lottinghen, mérite le détour. Le rando-rail de Nielles-lès-Bléquin enchantera les enfants : des karts à pédales ont été installés sur des rails désaffectés et offrent ainsi deux promenades originales. Le Blockhaus d’Eperlecques et la Coupole d’Helfaut intéresseront les férus d’Histoire. La Maison du papier attisera la curiosité de toute la famille. « Il faut aller au Mont Hulin, qui surplombe Desvres, pour apercevoir des bœufs Highland, souligne Philippe. Et pourquoi pas, en profiter pour visiter la Maison de la Faïence. »