Vue Ville Arques Industrie Patrimoine ArcVue Ville Arques© Photo Carl Office De Tourisme De La Région De Saint Omer (1)
©Vue aérienne de la ville d'Arques|Photo Carl - Tourisme en Pays de Saint-Omer

Arques, capitale industrielle

La ville d'Arques et ses industries

Elle a plus d’un savoir-faire à son Arques. Arques, ville voisine de Saint-Omer, concentre des usines et des industries remarquables. La plus grande verrerie-cristallerie du monde, un ascenseur à bateaux unique en France, un chemin de fer pas comme les autres et une brasserie géante : bienvenue dans la ville de tous les records industriels.

De l’eau et du bois

Pourquoi tant d’industries à Arques ? Tout simplement parce que la ville est entourée d’eau et de bois (l’actuelle forêt de Clairmarais), deux ressources précieuses pour les industries. Arques est traversée par le canal de Neuffossé, construit en 1774, qui relie la ville d’Aire-sur-la-Lys à la ville de Saint-Omer et permet de transporter des marchandises vers les grands ports régionaux.

Au cœur de cette vallée papetière façonnée par l’eau vont se développer, dès 1870, avec le plan Freycinet et en pleine industrialisation, une voie de chemin de fer et un ascenseur à bateaux. Des filatures, des distilleries, des fabriques de tuiles et la verrerie  se développent autour de ces infrastructures.

Un rail d’histoire

La ligne de chemin de fer qui passe par Arques date de 1874. Elle est donc là avant la construction de l’ascenseur à bateaux, construit à partir de 1881. Les trains passaient donc sous les péniches !

La ligne relie Saint-Omer à Boulogne-sur-Mer pour approvisionner et diffuser la production des papeteries de l’Aa. Elle cesse ses liaisons en 1959. La voie ferrée est utilisée depuis 1997 par l’Association du Chemin de Fer Touristique de la Vallée de l’Aa qui sauvegarde du matériel roulant et les bâtiments (les gares) du patrimoine ferroviaire audomarois.

Des trains pas comme les autres

Le Chemin de Fer Touristique serpente dans la vallée de l’Aa entre Arques et Lumbres sur 15 km de voie ferrée, en passant toujours près des cartonneries de Blendecques et de cimenteries.

Une trentaine de bénévoles perpétuent le génie humain du 19e siècle en entretenant ces magnifiques mécaniques et en faisant découvrir l’histoire industrielle du territoire. Le voyage commence en gare d’Arques, à bord d’engins extraordinaires aux noms qui font rêver : autorails Picasso, Caravelle et autres locomotives à vapeur.

Quand les bateaux prenaient l’ascenseur

Le chantier de l’ascenseur à bateaux des Fontinettes, inauguré en 1888, dure 7 ans. Unique en France, ce système remplace une échelle de 5 écluses sur le canal de Neuffossé. Les péniches franchissent une dénivellation de 13 mètres à la seule force de l’eau. L’idée géniale vient d’un ingénieur anglais Edwin Clark.

Il faut imaginer des travaux colossaux pour dériver le canal, créer le canal d’amenée des péniches, et construire ce colosse d’acier de briques. Les bateaux au gabarit Freycinet de 38 mètres de long, de 5 mètres de large et pesant 350 tonnes prennent l’ascenseur jusqu’en 1967. Classé Monument Historique en 2014,  il devient une attraction touristique. Le site, aujourd’hui fermé, est en complète restauration pour une prochaine réouverture.

Arc, leader mondial du verre

Que reste-t-il aujourd’hui de l’esprit industriel innovant du 19e siècle ? La verrerie-cristallerie, créée en 1825. L’entreprise qui fêtera bientôt ses deux cents ans d’histoire a marqué l’industrie nationale et mondiale. Soufflage du verre, automatisation, fabrication mécanisée du cristal, nouveaux types de verre, Arc n’a jamais cessé d’innover.

Les cinq marques du groupe sont vendues dans 160 pays. Arques est toujours le premier site de production du groupe avec 3 millions d’articles par jour, 10 fours, 4500 employés et 50 lignes de production.

La brasserie Goudale, géante audomaroise

Elle n’est construite à Arques qu’en 2017, mais elle perpétue elle aussi le génie humain et le savoir-faire brassicole qui caractérisent l’Audomarois. Créée par André Pecqueur, dirigeant de la Brasserie de Saint-Omer, elle s’étend sur 10 hectares et vise 2,5 millions d’hectolitres de bières produits par an, pour plus de 70 références.

Elle compte autant de kilomètres de tuyaux en inox qu’un trajet entre Lille et Marseille à vol d’oiseaux (plus de 800 km !). Une géante à découvrir lors de visites guidées.

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