Mametz, c’est aussi un joli patrimoine molinistique. Deux moulins sont encore aujourd’hui occupés. D’abord le moulin double de Crecques dont il ne subsiste que les 2 bâtiments. Si vous croisez le propriétaire qui restaure patiemment les lieux il vous dira sûrement qu’il est fou d’avoir acquis ce moulin, mais que c’est son amour pour ce site qui l’obsède depuis son enfance qui l’a poussé dans cette aventure.
Puis, non loin de l’étang de la Sauvagine, vous apercevrez une majestueuse roue à aube. Ne ratez pas cette occasion de faire une pause dans ce lieu unique. On l’appelle tout simplement « le moulin de Mametz ». Le lieu est devenu un des campings célèbres du Pays de Saint-Omer. Poussez donc la porte du café du camping ouvert le weekend, vous y découvrirez près du comptoir les rouages intacts du moulin. Monsieur et Madame Lecat connaissent par cœur l’histoire du lieu et vous demanderont sans doute votre avis sur cette question : pourquoi ce mécanisme fonctionne-t-il aussi silencieusement ? La Lys semble décidément avoir des vertus apaisantes, le camping semble tout entier baigner dans la sérénité.
Entre ces 2 moulins, la Lys s’offre un bel écrin boisé et une ambiance sublime. Correspondant de presse, greeter et ami français*, Bruno Delannoy adore faire découvrir ce secteur : « J’aime la Lys. J’aime son parcours encore un peu sauvage en amont d’Aire-sur-la-Lys, le clapotis de son flot, le bouchon du pêcheur, les chemins qui la bordent. Particulièrement celui qui l’accompagne, le long de l’étang de la Sauvagine à Mametz. L’ombre des arbres, les fleurs sauvages, les ruines du moulin, un oiseau qui s’envole, c’est du bonheur en stock à l’écart du monde, ressourcement garanti.
J’aime aussi son cheminement tranquille en ville, le long des anciens quais dominés autrefois par les portefaix. La rivière est comme assagie. J’imagine les bateaux qui repartent vers la mer… » .
Et c’est en effet le moment de prendre la route du retour, au fil d’un chemin rural, avec une vraie sensation de facilité. Le tout avec les fières tours d’Aire-sur-la-Lys, le beffroi et la collégiale, en ligne de mire. On y a déjà vu des enfants s’endormir sur le siège du vélo de leur parent, comme s’ils étaient encore bercés par le mouvement de la Lys.